mardi 11 novembre 2014

Extrait de l'Historique du 11e Régiment de Tirailleurs pour la journée du 17 octobre 1918. Mort du capitaine CHARLES.

17 octobre 1918

Le régiment reçoit l'ordre d'attaquer à midi en direction générale de la tranchée du Mistral, en vue de déborder Achery.

9h30. Le commandant Beugnot transmet les ordres suivants aux commandants des 1er et 3e bataillons
-Après avoir reçu les renseignements sur la situation, notamment sur l'emplacement des mitrailleuses à la lisière des bois et sur les pertes sérieuses (300 environ), le général de division a décidé une action d'artillerie à midi, dans le but de tenter une progression des éléments du 1er bataillon. Le général de division désire que chacun comprenne qu'il s'agit d'un suprême effort imposé par des considérations d'ordre général.
-Dès le premier coup de canon, toute unité se portera en avant, quelle que soit la faiblesse de son effectif, avec le même élan qu'hier.
-le bataillon Coustillière (2e) est envoyé d'urgence au parc.
11 heures. Commandant Beugnot à capitaine Charles, commandant le 1er bataillon.
Le général a téléphoné au commandant Beugnot que le but à atteindre à tout prix, quelle que soit la faiblesse de son effectif, est la tranchée du Mistral et qu'il compte sur un superbe effort de tous. Désigner à l'avance à tous les groupes l’objectif à atteindre sur lequel on se rendra dès le premier coup de canon. Le capitaine Charles restera à la passerelle, surveillant à la lorgnette la progression et rendra compte le plus tôt possible des résultats.
12 heures. Préparation d'attaque par l'artillerie.
12h2. Le lieutenant Juliot, commandant la 2e compagnie se lance à l'attaque de la tranchée du MistraI. Une section en tête, deux sections en ligne et une section en soutien. Il est arrêté par les feux d’un blockhaus situé au nord du carrefour cote 100 et y subit des pertes.
12h35. Il parvient néanmoins à déborder par la gauche la tranchée Mistral, dans laquelle il saute, ayant entraîné par son exemple, la 10e compagnie dont les éléments avaient été désignés, pour rester en soutien. Dès la fin des tirs d'artillerie, les groupes de mitrailleuses boches, terrées un instant, déversent un feu nourri sur les lisières des bois des Colibris et du Léopard. Des groupes de fantassins contre-attaquent à la grenade, d'autres envoient des bombes à ailettes.
12h10 à 12h40. Toute liaison est rendue absolument impossible entre la tranchée du Mistral et le bois du Léopard. La compagnie de Kérangat est envoyée de suite à la lisière du bois et sur l'emplacement même de la tête de pont qui ne peuvent être abordés qu'au prix de pertes imposées par la nécessité de garder inviolables les débouchés. Les Allemands lancent des fusées ventes qui déclenchent un violent tir de 105 sur tous les points sensibles (passerelle route d'Achery, pont d'Achery, passerelle de la Serre).
14h15. Tous les fils téléphoniques sont coupés et les liaisons sont rendues extrêmement difficiles.
15 heures. Arrivée au PC d'un prisonnier du 474e RI, pris dans le boyau du Mandarin. Un groupe du lieutenant Juliot progresse dans le boyau du Mandarin jusqu'à une distance de la Raperie.
16 heures. Ordre est donné au capitaine Charles, commandant le 1er bataillon, de reprendre à la nuit la progression avec tous les éléments disponibles. Le bataillon Coustillère, venu des tranchées sud de Verneuil par Travecy et La Fère, est immédiatement porté sur la passerelle et sur la Serre.
17 heures. Arrivée d'un prisonnier du 445e RI, blessé pris dans la tranchée du Mistral.
17h30 à 19 heures. Forte activité de mitrailleuses et de 105. Le capitaine Charles est mortellement blessé.
22 heures. Le bataillon Coustillère laissant une section et demie en réserve au PC du régiment, une section au passage de la Serre, se porte en avant pou; alimenter les combattants de la première ligne.
24 heures. Les tirs de mitrailleuses diminuent, le canon s'arrête ; des explosions sont signalées à Achery et Mayot.


Pertes subies dans les opérations du 27 septembre au 11 novembre 1918.
Officiers blessés, 14 (dont 2 morts des suites de leurs blessures, lieutenant-colonel Charles-Roux, et capitaine Charles)
gazés, 2
disparus, 1
total, 17.
Troupe
tués, 124
blessés, 598
évacués pour maladie, 82
gazés, 129
disparus, 95

total 1029

Fiche de Jules François Ernest CHARLES capitaine adjudant major au 11e Régiment de tiralleurs algériens



CHARLES

Jules François Ernest

Capitaine Adjudant Major

11e Régiment de marche de Tirailleurs (Algériens)

N° Matricule 255-2 au Cors Classe 1893

N° Matricule 819 au Recrutement à Dijon

Mort pour la France le 17 octobre 1918

à l'ambulance 204 à Chauny (Aisne)

des suites de blessures de guerre

Né le 23 février 1873 à Toutry (Canton de Semur) Département de la Côte d'Or

Acte transcrit le 30 mars 1919) à Toutry

Fiche de Francisque Dérius HUGONNNARD-ROCHE caporal au 22e Régiment d'Infanterie



HUGONNARD-ROCHE

Francisque Dérius

Caporal

22e Régiment d'Infanterie

N° Matricule 010658 au Corps Classe 1900

N° Matricule 359 au Recrutement à Bourgoin

Mort pour la France le 17 avril 1917

à Montmédy (Lazaret des Prisonniers de Guerre, Meuse)

Mort de la dysenterie

Né le 25 novembre 1880

à Oyeu département de l'Isère

Acte transcrit le 2 décembre 1919 à Paris XIIe arrondissement